Le Mont aux malades
Le prieuré Saint-Jacques est fondé au début du XIIe siècle, à une époque où le culte de saint Jacques et le pèlerinage à Compostelle connaissent un essor important.* Consacré à l’accueil des lépreux, il est à l’origine du nom donné à ce quartier situé au nord de l’agglomération rouennaise, et dont la vocation de soin se perpétue de nos jours à l’hôpital du Belvédère. Les activités du prieuré se sont d’abord groupées autour de l’église qui porte son nom, puis se sont déplacées autour d’un nouvel édifice, l’église Saint-Thomas-de-Cantorbery, construite dès 1175 sur ordre de Henri II Plantagenêt. Par cette fondation, celui qui était alors à la fois roi d’Angleterre et duc de Normandie, tentait d’expier l’assassinat de l’archevêque de Cantorbery qu’il avait commandité.
L’église Saint-Jacques, premier lieu de culte du prieuré, a été édifiée dans les années 1130. Elle sera église paroissiale de la fin du XIIe siècle jusqu’à la Révolution. Vendue comme bien national, elle est peu à peu ruinée. Subsiste aujourd’hui la nef romane, avec ses chapiteaux ornés d’animaux et de motifs géométriques, dont certains ont conservé leur polychromie. Visible et libre d’accès depuis la rue, c’est un lieu plein de charme ouvert sur le panorama de la grande ville qui s’étend en contrebas.
* Il est aujourd’hui une étape sur un des itinéraires normands du pèlerinage.
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