Ces trois femmes, ce sont Rachel Auerbach, Helène Berr et Irène Nemirovsky. La première est à Varsovie, dans le ghetto, à la veille de la Grande déportation. La deuxième à Paris, et commence à porter l’étoile jaune. La troisième, réfugiée – momentanément – à Issy l’Evêque, en Saône-et-Loire.

Toutes trois sont juives, et toutes trois tiennent un journal, comme au juste des centaines, peut-être des milliers, d’autres femmes et d’autres hommes, en cet été où le sort des Juifs d’Europe est scellé.

L’une est une écrivaine célèbre; toutes trois entretiennent un rapport intense avec la littérature qui, en cet été-là, leur sert de ressource pour faire face à ce qu’elles voient, à ce qu’elles savent, à ce qu’elles perçoivent et pressentent.

Trois femmes, ou ce que les journaux personnels peuvent nous dire de l’expérience des catastrophes et de l’expérience d’écrire au quotidien, et à la première personne, face à la catastrophe.

Judith Lyon-Caen est historienne, directrice d’études à l’EHESS. Ses travaux portent sur les usages sociaux de la littérature au XIXe et XXe siècle, sur l’histoire du témoignage de la Shoah et sur les premières historiographies de la Shoah.

Abbaye d’Ardenne
Un bar et une restauration légère sont proposés avant et après la rencontre.
Réservation : reservation@imec-archives.com

24 septembre 2025, à 19 h 30